La capsulite rétractile de l’épaule (CRE) se manifeste par l’apparition d’une douleur progressive et irradiante dans un premier temps. Ensuite une raideur et une perte de mobilité dans toutes les directions s’installent. L’épaule est alors comme gelée, le terme anglais “frozen shoulder” traduit bien cet état. Un diagnostic précis permet de distinguer la capsulite. Si l’imagerie n’est pas nécessaire, elle peut être utilisée pour éliminer d’autres causes de la raideur articulaire.

 

Prévention de la capsulite rétractile

Les Causes de la capsulite

Afin de prévenir la capsulite encore faut-il en connaître la cause. Et c’est bien là que le bas blesse, dans 50% des cas on n’en connaît pas l’origine. On constate cependant qu’elle se manifeste généralement chez les individus âgés de 40 à 60 ans avec un prédominance de femme. Le stress semble être un facteur récurrent également.

 

Certains cas pourraient cependant avoir diverses origines telles:

  • une immobilisation de l’épaule (chirurgie thoracique, mastectomie, fracture…)
  • une autre affection de l’épaule (tendinite, bursite, rupture de la coiffe des rotateurs…)
  • une atteinte neuronale (AVC, atteinte du nerf spinal)
  • à une autre pathologie (diabète, une maladie de la thyroïde, de l’arthrose…)

 

Comment éviter la capsulite ?

On différencie donc la capsulite idiopathique de formes dites secondaires. Mais l’approche préventive reste difficilement appréciable. Le suivi par un kinésithérapeute suite à une immobilisation, une affection, une atteinte neuronale ou une autre maladie vous permet de mettre en place des exercices et des habitudes de vie qui auront de nombreux bénéfices et pourraient permettre d’éviter la capsulite. 

 

L’idéal pour prévenir la capsulite secondaire est évidemment de prévenir la cause primaire. Prévenir le diabète par exemple est bien sûr préférable mais si celui-ci est déjà installé votre kiné sera d’excellent conseil pour mieux vivre avec et éviter les complications. Maintenir une activité physique modérée régulière et encadrée est certainement le meilleur moyen de se préserver de l’arthrose, de tendinites et d’autres maux qui pourraient être en relation avec la capsulite.

 

Concernant la capsulite idiopathique il est difficile de dire si une bonne hygiène de vie permet de l’éviter à 100% mais encore une fois les bénéfices au quotidien sont majeurs. Les kinésithérapeutes se forment tous les ans pour vous accompagner au plus proche de vos besoins et spécificités. Pensez à votre kiné en amont de la maladie. Les actes préventifs ne sont certes pas remboursés, mais rester en bonne santé n’a pas de prix.  Se faire suivre par un professionnel de santé qui peut vous accompagner et vous conseiller dans de nombreux domaines de votre vie est un excellent investissement sur vous même.

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Le traitement de la capsulite

Les différentes phases de la capsulite

La capsulite rétractile de l’épaule évolue en trois phases. Les symptômes varient selon l’étape atteinte:

 

  • La première phase peut être confondue avec une tendinite, un conflit sous-acromial ou une lésion de la coiffe. Il se caractérise par une douleur modérée au niveau de l’épaule lors de mouvement du quotidien. Cette douleur est généralement irradiante, évolue en intensité et peut devenir insomniante la nuit. Cependant la mobilité n’est pas impactée à ce stade.
  • La phase de l’épaule gelée est celle où le diagnostic  est le plus facile et apparaît quelques semaines à 4 mois après la première phase. La mobilisation active (faite par le patient) aussi bien que passive (faite par le thérapeute) est  de plus en plus limitée dans toutes les directions. L’évolution des limitations peut durer un an. La douleur est plus intermittente et moins intense.
  • Généralement lors de la deuxième année la capsulite se stabilise puis régresse jusqu’à récupération. Les douleurs ont disparu et l’épaule récupère en mobilité. La récupération de la capsulite idiopathique est généralement totale dans 90% des cas.

 

Quel est le rôle de la kinésithérapie pour la capsulite ?

Si la troisième phase de la capsulite est la récupération spontanée, est-il nécessaire de faire des séances de kinés ? Ne pourrait-on pas se contenter d’anti-inflammatoires. La réponse est que ce n’est peut être pas “nécessaire” dans certains cas, mais ça reste préférable et ce pour plusieurs raisons.

 

Tout d’abord il convient à la fois de ménager l’articulation sans pour autant l’immobiliser en particulier dans la première phase. Votre kinésithérapeute vous donne des conseils et des exercices à pratiquer qui facilitent votre quotidien. Les infiltrations de corticoïdes ont également leur place dans le traitement et semble donner de meilleurs résultats en terme de mobilité que la rééducation seule ou les infiltrations seules (voir le tableau 5 ).

 

Lorsque la douleur disparaît, la rééducation vise à récupérer plus rapidement la mobilité. Les étirement, les exercices de mobilisation et de renforcement musculaire sont alors de plus en plus poussés tout en respectant les seuils de douleur du patient. Il n’y a pas d’évidence en faveur d’une thérapie manuelle particulière cependant les plus utilisées dans les études sont Mulligan ou encore Maitland.

Pour conclure, l’importance du kinésithérapeute pour vous accompagner dès les premiers symptômes de capsulite rétractile de l’épaule passe par l’information et l’éducation, les exercices à domicile, les mobilisations passives et actives et la thérapie manuelle. Parmi les techniques que votre kiné utilise, on retrouve le drainage pour diminuer l’inflammation, le massage et le travail des fascias pour limiter les rétractations musculaires et tissulaires et des techniques spécifiques pour diminuer les contractures et soulager les douleurs périphériques. Dans tous les cas, votre kiné est à vos côtés pour vous rassurer et met tout en œuvre pour vous soulager, accélérer la récupération et vous donne de nombreuses astuces pour faciliter votre quotidien.