La cervicalgie se caractérise généralement par une douleur au niveau du cou. Chaque année, entre 30% et 50% de la population française souffre de douleur cervicale. C’est le deuxième symptôme rachidien le plus fréquent après les lombalgies. Celle-ci disparaît généralement en quelques jours ou quelques semaines, on parle alors de cervicalgie aiguë. Cependant, dans certains cas, elle peut durer plus de 6 mois, on parle alors de cervicalgie chronique.
Les cervicales sont un véritable pont entre la tête et le thorax. Les 7 vertèbres qui le composent sont très mobiles et entourées de muscles, nerfs, ligaments, tendons… Cette région est sollicitée en permanence. Les origines et les symptômes sont donc très variés.
Symptômes de la cervicalgie
Le symptôme le plus évident et commun de la cervicalgie est une douleur présente à l’arrière du cou. Si cette douleur se diffuse vers le bras ou l’épaule on parlera alors de névralgie cervico-brachiale. Si la douleur diffuse vers le bas du crâne (occiput) on parle alors de névralgie d’Arnold. Les névralgies se ressentent généralement d’un côté du cou.
Cependant dans certains cas il n’y a pas de douleur cervicale mais une simple gêne qui passe parfois inaperçue. Ce sont d’autres symptômes qui alertent sur un problème au niveau des cervicales:
- Maux de tête
- Sensation de vertige
- Augmentation de la fatigabilité
- Troubles visuels
- Troubles auditifs
- Troubles de la concentration, du sommeil, de la mémoire…
Les 3 derniers troubles sont généralement liés à un contexte traumatique. Ils peuvent apparaître plus tard après l’accident.
Les origines de la cervicalgie
Sur le site de l’Assurance Maladie 3 origines principales sont différenciées :
Les cervicalgies communes ou non-spécifiques
Elles sont souvent dues à une activité gestuelle et posturale ou/et à un contexte psychosocial. C’est un trouble musculosquelettique (TMS) souvent lié à l’activité professionnelle.
Le risque principal est que le lien entre la cervicalgie et son contexte s’entretiennent mutuellement. Les relations entre sollicitations biomécaniques, stress, facteurs psychosociaux, organisation du travail, équation personnelle et les TMS sont bi-directionnelles. Pour sortir de cette spirale, un soutien pluridisciplinaire peut être nécessaire.
Les cervicalgies traumatiques et post-traumatique
Les cervicalgies traumatiques sont heureusement assez rares. Elles révèlent une entorse grave, une fracture voire un hématome rachidien. La prise en charge est particulièrement délicate car les risques de conséquences graves sont accrus.
Les douleurs cervicales post-traumatiques sont également appelées traumatisme cervical par mécanisme d’accélération et décélération (TAD). Plus simplement connu sous le nom de “coup du lapin”. Ces douleurs apparaissent souvent dans les jours ou les semaines suivant le traumatisme initial. Elles peuvent durer plusieurs mois et peuvent être associées à d’autres troubles. Ce sont par exemple des sensations pseudo-vertigineuses, des étourdissements, des troubles proprioceptifs (Schmitt, 2003) , des troubles visuels, des troubles auditifs avec sensibilité exagérée au bruit, divers troubles de la concentration, de la mémoire et du sommeil.
Les cervicalgies symptomatiques.
Relativement rares, les cervicalgies symptomatiques sont liées à une maladie locale ou générale. Parmis ces maladies on retrouve généralement:
- L’arthrose (on parle alors de cervicarthrose)
- L’ostéoporose qui favorise les douleurs osseuses
- Un cancer (une tumeur vertébrale, la maladie de Khaler) ou des métastases d’un cancer.
- Une spondylodiscite d’origine infectieuse (tuberculose (maladie de Pott) ou liée à d’autres bactéries : staphylocoque, streptocoque pyogène, brucellose…), rhumatismale inflammatoire (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante…).
En conclusion
Les cervicalgies dépendent de nombreux facteurs et les traitements seront adaptés à l’origine des douleurs cervicales. La prise d’anti-inflammatoires sur le long terme est contre-indiquée en automédication.
Il est également possible de prévenir l’apparition de douleurs cervicales ou de les atténuer de manière naturelle. Il est cependant toujours préférable de consulter un médecin qui vous orientera vers les professionnels de santé adaptés à votre situation particulière.