La polyarthrite rhumatoïde est la forme de rhumatisme inflammatoire chronique la plus fréquente. Elle touche environ 4 fois plus les femmes que les hommes entre 40 ans et 60 ans. Elle concerne environ 300 000 personnes en France dont plus de 5 000 nouveaux cas chaque année.

 

Cette maladie auto-immune apparaît généralement au niveau des articulations des mains, des pieds, des poignets. Elle peut s’étendre ou parfois débuter aux genoux, aux coudes, aux épaules, à la nuque ou encore aux mâchoires . Le terme de polyarthrite signifie que plusieurs articulations sont enflammées. Plus rarement il arrive que certains organes soient également touchés (poumons, cœur ou les nerfs).

 

Un diagnostic et un traitement précoces permettent d’améliorer grandement le pronostic vital et la qualité de vie. Consultez un médecin en cas de douleurs ou de gonflement articulaires. Seuls des examens et des analyses permettent de définir qu’il s’agit d’une polyarthrite rhumatoïde et d’écarter d’autres pathologies.

 

Prévention de la polyarthrite rhumatoïde

 

Les causes de la polyarthrite rhumatoïde semblent être en partie liées à la génétique. Cependant cela ne pèserait que 30% dans le déclenchement de la maladie. Les autres facteurs sont environnementaux, en particulier le tabagisme d’après une étude suédoise publiée en 2010, ainsi que les traumatismes et chocs émotionnels. Les changements hormonaux et l’activation des défenses immunitaires suite à une infection seraient également d’autres déclencheurs possibles.

 

Il est donc difficile de prévenir la polyarthrite rhumatoïde mais arrêter de fumer, ou mieux encore ne pas commencer, permet de limiter l’apparition ou les formes sévères de la maladie. C’est donc une première étape qui aura en prime bien d’autres bénéfices sur votre bien-être et votre santé en général. La meilleure façon d’arrêter de fumer est de ne pas allumer votre prochaine cigarette. Vous pouvez également vous faire accompagner par différents professionnels de santé dont votre kiné pour arrêter de fumer.

 

Une bonne hygiène de vie dans sa globalité peut permettre de prévenir l’apparition de la maladie ou du moins une évolution vers une forme sévère. L’activité physique régulière et modérée, un régime alimentaire équilibré et une bonne gestion émotionnelle sont autant d’atouts à mettre en place le plus tôt possible. Encore une fois les professionnels de santé sont à vos côtés également en amont de la maladie et mieux vaut prévenir que guérir.

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Les bénéfices de la kinésithérapie contre la polyarthrite rhumatoïde et ses complications

La prévention des complications se fait par une approche pluridisciplinaire. Elle dépend également du degré d’évolution de la maladie. Plus la polyarthrite rhumatoïde est prise en charge rapidement, meilleure est la qualité de vie des patients et moins il y a de risque de développer une forme sévère.

 

Les principaux objectifs de la kinésithérapie sont: 

 

– préserver les mobilités articulaires fonctionnelles avec récupération de l’ amplitude utile.

– soulager la douleur

– prévenir ou limiter les déformations.

– prévenir les attitudes vicieuses.

– entretenir ou récupérer de la mobilité et de la stabilité articulaire.

– entretenir la trophicité musculaire.

– l’adaptation fonctionnelle à l’évolution du handicap

 

De plus, avec les bilans réguliers qu’effectue votre kiné, le suivi de l’évolution de la maladie est précis et permet d’orienter vers d’autres solutions comme la chirurgie qui est parfois recommandée. Le bilan fonctionnel évalue votre niveau d’indépendance et de capacité. Le bilan analytique locomoteur permet de préciser la mobilité, la force musculaire et l’endurance. Le bilan d’évolutilité permet d’ajuster les traitements et d’adapter le programme physique.

 

Maintenir une activité physique régulière et adaptée a toute son importance autant au niveau physique que psychologique. Votre kiné est à vos côtés pour vous permettre de gagner en autonomie à toutes les étapes de la maladie.

 

L’alimentation en complément ou comme base thérapeutique de la polyarthrite rhumatoïde ?

Le rôle thérapeutique d’une alimentation équilibrée n’est certes pas reconnu scientifiquement et soyons clair elle ne le sera jamais. Enfin, si on se base sur la forme la plus stricte de démonstration scientifique en médecine qui est l’étude contrôlée randomisée en double aveugle. En effet, comment peut-on faire une étude dans laquelle les participants ne savent pas s’ils mangent une aubergine placebo ou le vrai légume ??? Donc pour les ténors de la démonstration scientifique on parlera plutôt d’un mode de vie mais certainement pas de thérapie pouvant améliorer les symptômes du rhumatisme ou encore moins le guérir.

 

Pourtant certaines études randomisées mettent en avant le rôle du régime alimentaire dans la réduction de l’activité inflammatoire, une amélioration de la vitalité et des fonctions physiques. Il s’agit d’une alimentation dont la base est végétale (fruits et légumes), peu ou pas de viandes, de produits laitiers ni de céréales. L’une des études porte sur le régime alimentaire Méditéranéen ou Crétois, la deuxième étude se rapproche du régime Seignalet (végétalien et sans gluten). Les résultats peuvent être controversés vu le peu de patients (en particulier dans la deuxième) et leur nombre limité d’études lié à d’autres problèmes bassement économiques et d’intérêts financiers limités. De plus, changer ses habitudes alimentaires est quand même beaucoup plus compliqué à mettre en place que d’avaler une pilule alors à quoi bon ?

 

Enfin juste par curiosité, essayez une transition vers un régime alimentaire varié dont la base est végétale, de préférence pas trop cuite afin de préserver enzymes et vitamines. L’idée n’est pas d’être radical pendant quelques semaines puis de revenir aux vieilles habitudes mais plutôt de mettre en place progressivement des habitudes à garder tout au long de sa vie. Comme toujours un accompagnement par un professionnel de santé ou au minimum un suivi médical régulier est requis pour éviter ou corriger les carences. Certains bénéfices devraient tout de même se faire sentir 😉

 

L’accompagnement psychologique.

Lorsque la douleur est permanente, insomniante, handicapante, on broie du noir plus facilement qu’on ne voit la vie en rose. Le soutien psychologique ne doit donc pas être négligé. De plus, les thérapies cognitives et comportementales peuvent aider à mieux gérer la douleur et la maladie.

 

Il est primordial de sortir de l’isolement. Rencontrez d’autres personnes au travers d’associations et de groupes de soutien. Cela permet d’échanger, de se motiver, d’apprendre au travers d’expériences positives d’autres personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde.

 

Vous pouvez également vous inscrire dans un club de Qi Gong ou de tout autre activité qui vous tient à cœur et qui est compatible avec votre état actuel de santé. Encore une fois votre kiné peut vous proposer des activités de gym douce en groupe, il connaît bien vos capacités et saura vous motiver ou au contraire freiner vos envies de lever 100 kg de fonte. Profitez des opportunités qui s’offrent à vous quand les douleurs sont absentes ou supportables mais réservez-vous quand même des moments cocooning. Il est toujours bon de garder un certain équilibre entre la vie intérieure et la vie sociale.