L’été des kinés a d’abord été très orageux pour les libéraux avec le refus de signer la convention qui était sur la table des négociations depuis Décembre 2016. Le temps est toujours incertain pour les agents de la fonction publique suite à une averse de décrets entre le 9 et 11 août.
Le rejet de la convention des Masseurs-Kinésithérapeutes:
Les négociations conventionnelles entre les 2 principaux syndicats des kinésithérapeutes (FFMKR et l’Union SNMKR / Objectif Kiné) et l’UNCAM auront duré plus de 7 mois. Nous les avions d’ailleur suivi avec beaucoup d’attention ici et là. Le couperet est finalement tombé début juillet avec un premier refus de la FFMKR suivi du refus de l’Union après une consultation ouverte sur leur site nego-kine.fr.
Revalorisation et planification en cause.
La principale raison de ce double refus est une revalorisation trop frileuse et surtout très sélective de la part de l’UNCAM. Les syndicats (et tous les kinés) attendaient une revalorisation de la lettre clé qui n’a pas augmenté en 12 ans (oui je sais j’exagère, il y a eu une augmentation de 11 centimes). Le SNMKR a également orienté le débat vers un tarif unique (au final 3 niveaux de tarifs) et une simplification de la nomenclature.
Il y avait bien quelques propositions intéressantes comme la revalorisation à 23€ du BDK (contre 17,42€) facturable dès la 1ère séance (à partir de la 10ème actuellement) ou le passage de AMK 7 à AMK 8 et AMK 8 à AMK 8,5. Cependant le planning repoussait leur mise en place effective jusqu’en 2021 (juste 1 an avant les prochaines négos… malin).

Passage en catégorie A pour les kinés de la fonction publique.
Le décret n° 2017-1259 du 9 août 2017 qui redéfinit les dispositions statutaires des personnels de rééducation de catégorie A de la fonction publique hospitalière est entré en vigueur le 1er Septembre. Les nouveaux agents recrutés à compter de cette date sont systématiquement intégrés à la catégorie A avec la nouvelle grille indiciaire (applicable à partir du 1 janvier 2018) qui leur correspond et un départ à la retraite à partir de 62 ans. Donc pas de dilemme pour ceux-la.
Quand l’histoire se répète
Le choix sera plus cornélien pour les masseurs-kinésithérapeutes classés actuellement en catégorie B qui ont jusqu’au 28 février 2018 pour se décider de changer volontairement en catégorie A… ou pas. Mais pas de panique! les infirmiers sont déjà passé par cette case en 2010: demandez leur leur avis. Si l’échelonnement indiciaire peut donner envie à certains de faire le grand saut il faut bien calculer avec le recul du départ à la retraite (60 ans au lieu de 57 actuellement).
Le mieux, plutôt que de retourner le scalpel dans la plaie des infirmiers, sera donc de consulter la DRH et de demander des simulations avec changement de catégorie vs sans rien changer du tout. Si vous décidez volontairement de rester dans la catégorie “en voie d’extinction” (c’est le décret qui le dit!) ne comptez pas sur la WWF pour vous protéger, vous aurez fait votre choix en âme et conscience et vous aurez certainement raison.